Il ne fait aucun doute
que les TIC (technologies de l'information et des communications) se diffusent
de plus en plus largement dans toute l’économie, au point d’en devenir un
segment majeur.
Les TIC un effet
de levier considérable
L’impact des TIC, dont le marché mondial est estimé à 2 791
Md€ en 2009, va bien au-delà du secteur lui-même, avec une contribution forte à
la productivité et la compétitivité de tous les autres secteurs de l’économie,
du transport (gestion des trajets et itinéraires) à la santé (télémédecine, surveillance
des personnes à risque, etc.) en passant par le commerce (gestion des stocks en
temps réel) et l’énergie (réseau électrique intelligent).
Les TIC peuvent contribuer dans l’amélioration de la qualité
de vie des citoyens, dans l’accès et l’échange d’information, dans le développement
durable et la conservation du patrimoine ou encore dans l’accélération de
l’innovation et le développement de nouveaux modèles économiques.
Des filières
dynamiques et des emplois très diplômés
Le secteur des TIC recouvre l’ensemble des filières
relatives aux technologies, aux contenus et aux services, des composants
électroniques jusqu’aux services
internet.
Nous mettons l’accent seulement sur les évolutions des filières génératrices
d’emplois diplômés et susceptibles de donner à la Tunisie des positions de
leadership dans certains domaines :
·
Les logiciels : Le
segment du logiciel est celui où la valeur ajoutée, au sein d’autres
industries, est la plus forte (15% de la
valeur ajoutée d'une voiture et 30% de la valeur ajoutée d'un avion). Son
marché, a été révolutionné par Internet et les architectures orientées services
(SOA en anglais), le modèle actuel du développement logiciel, où la valeur
ajouté est obtenue à travers une proximité très forte avec les métiers.
·
Les services
informatiques : La part des services informatiques, dans la dépense
informatique globale des entreprises, n’a
de cesse d’ augmenter. Tout
investissement dans des technologies de pointe, impactera directement et
fortement les services associés en amont (conseil, définition, conception…),
durant le projet (intégration, développement, test et validation, assistance,
formation…) et en aval (maintenance, infogérance, optimisation …). Au niveau du marché, un Dinar de
licence (logiciel) génère en moyenne cinq Dinar de services.
Le dynamisme de ces
deux filières, leurs capacités à générer des emplois diplômés, leur
rentabilité élevée et l’effet de levier sur la croissance, en font des filières
clés pour soutenir la compétitivité de l’économie du pays.
Les grandes
tendances modifient cycliquement l’écosystème et boostent l’innovation
Les innovations dans les TIC sont de nature "structurante
et systémique" dont l’appréciation des effets ne doit pas se limiter à la
technologie. Cela signifie qu’on ne profite réellement d’une innovation
technologique majeure, que grâce à l’apparition de nouveaux contextes de marché
(écosystèmes) portés par de nouveaux modes d’usages et de nouveaux modèles
économiques.
Dans l’écosystème des logiciels et services informatique,
nous observons les tendances
suivantes :
·
Le haut débit donne
naissance à de nouvelles offres
o Les
infrastructures à large bande et à haute performance donnent naissance à de
nouvelles plateformes de collaboration qui permettent des échanges fiables des
données, mises à disposition à travers le réseau.
o La qualité
et la capacité de l’infrastructure réseau et de l’internet haut débit, sont
critiques pour attirer et conserver les investissements liés à l’économie
numérique.
·
Cloud Computing ou la
fusion progressive des marchés télécoms, internet et informatique
o Le cloud
computing est la prochaine vague architecturale informatique. Au-delà des
raisons de coûts ( Pay as You Go), de capacité et de facilité d’utilisation, l’innovation
s’inscrit dans un contexte de convergence numérique et prolifération des usages,
des contenus et des services numériques, accessible via une grande diversité de
terminaux.
o Le Cloud
Computing offre aux entreprises innovantes la capacité d’être plus réactives,
d’expérimenter de nouveaux services et de les déployer sans investir dans des
salles informatiques. Il abaisse les barrières à l’entrée sur l’édition
logiciel en mode Software as a Service (SaaS).
o Certaines
estimations prédisent que le Cloud Computing représentera en 2020 entre 20 % et
25 % du marché informatique.
o Pour un
pays consommateur d’infrastructures, comme la Tunisie, le Cloud computing
permet de réduire les importations en matériels, permettant d’orienter les
budgets informatiques vers les projets qui impactent directement l’activité de
l’entreprise et qui lui font gagner en compétitivité.
·
Sécurité &
confiance dans le numérique
o Internet est
sujet à de nombreuses menaces. La cybercriminalité touche aussi bien les
entreprises que les particuliers. Au-delà de la sécurité classique, les
nouvelles plateformes doivent combiner trois fonctions:
§ une preuve d’identité électronique,
§ une signature électronique valable et non
répudiable,
§ une preuve
de fonction sûre
o S’agissant
d’un domaine de souveraineté nationale, le fait d’assurer la sécurité des
systèmes d’information et de préserver la confiance des consommateurs
(e-administration, e-économie), devient de plus en plus important pour
préserver les bénéfices du développement du numérique.
•
Le logiciel libre et les standards ouverts
o Contrairement
aux logiciels propriétaires, le code-source (la "recette" d'un
programme) des logiciels libres est consultable et modifiable par tout utilisateur.
Le modèle économique du logiciel libre, qui n’est pas la gratuité, consacre le
volet service et donne aux entreprises challengers la possibilité de rattraper
certains retards. Le logiciel Libre repose, bien souvent, sur des standards
ouverts et interopérables ainsi que des normes pérennes.
o Dans la
majorité des pays développés, le logiciel libre est adopté dans les organismes publics
sensibles pour des raisons de souveraineté et de sécurité nationale.
o La
combinaison du cloud computing et du logiciel libre pourrait être une
innovation capable de changer les positions sur le marché.
·
Nouveaux modèles
économiques de l’abonnement au micro-paiement
o Les
technologies numériques permettent de promouvoir de nouveaux modèles
économiques (micro-paiement en ligne, abonnement illimité, etc.) ou d’améliorer
considérablement les modèles existants.
o L’abonnement
est particulièrement répandu dans les services TIC, permettant de réduire le
risque de l’investissement initial et de garantir des revenus récurrents.
o Le payement
à l’usage est le modèle de base qui a popularisé le cloud computing.
o La
publicité pour monétiser des services gratuits génère la principale partie du
CA de Google.
·
Mobile payement
o Le
développement des transactions à partir du mobile, dit m-paiement, présente un
fort potentiel de substitution aux moyens de paiement classiques. Des
téléphones dotés de cartes à puce sans contact (NFC) permettent d’effectuer des
micro-paiements de titres de transports ou d’effectuer des achats dans les magasins.
o C’est le
prélude du développement d’applications et services personnalisés en fonction
de la localisation.
·
Géolocalisation
o
Les infrastructures de positionnement par satellites
permettent le développement de nombreux services de géolocalisation. Ils favorisent
le développement d’applications innovantes propices à de nouveaux services
industriels et commerciaux.
·
l’informatique embarquée,
M2M et la robotique
o Un logiciel
embarqué est un logiciel permettant de faire fonctionner une machine dans des
domaines aussi variés que : télécom, médical, automobile, aéronautique,
spatial, défense, domotique…
o à moyen terme,
le développement du secteur TIC devrait
s’appuyer sur la diffusion plus large de l’internet des objets (M2M Machine-to-Machine),
permettant à tout objet d’être connecté et d’échanger de manière transparente
des informations via Internet, aussi bien dans des environnements
professionnels que grand public (maison intelligente domotique, etc.).
o à plus long
terme, la "nouvelle frontière" des TIC, qui sera critique pour la
compétitivité du secteur industriel, est la robotique. Ainsi, après avoir été
unifié avec les télécoms dans le "cloud computing", l’informatique va
fusionner avec l’électronique, la mécanique, l’automatisme, l’électrique et les
sciences médicales pour offrir plus d’applications : sécurité, industrie, loisir,
aide à la personne…
•
L’offshore :
o Derrière le
terme offshore se cache un éventail très large de prestations, dont le
dénominateur commun est : la réalisation d’un service pour un client dans
un pays donné par un prestataire dans un autre pays que celui du client. Le
marché des services offshore continue à connaître une croissance soutenue
depuis une décennie. Dans l’IT, l’Inde et la Chine, dominent le marché. On
distingue généralement trois grands types de services IT offshores :
§ Les centres
d’appels (faible valeur ajoutée)
§
L’administratif
ou Business Process Outsourcing (BPO)
§ L’informatique
ITO : développement, testing et R&D (plus grande valeur ajoutée)
Tunisie
: une vision prospective de l’économie numérique3/4 : Pourquoi La Tunisie reste
à la traîne dans l’économie immatérielle ?
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