الأربعاء

Tunisie :: une vision prospective de l’économie numérique3/4 : Pourquoi La Tunisie reste à la traîne dans l’économie immatérielle ?


La Tunisie est à la traîne dans les TIC, elle accuse un retard conséquent dans l’économie immatérielle, et n’a jamais pris les décisions qui lui permettraient de négocier le virage du numérique.
Ainsi, la situation en Tunisie se résume ainsi
·         L’architecture du réseau Internet a été pensé afin d’assurer un contrôle sur les accès et non pas dans un objectif d’efficacité. La qualité de l’accès à internet reste médiocre et aucune stratégie dans le haut débit n’est annoncée.
·         Le taux de pénétration d’internet reste faible, et une fracture numérique régionale est constatée depuis des années. Ainsi, en 2009,
o   11 % de la population  disposait d’un ordinateur
o   33.6 % connectés à Internet
o   88 % de la population étaient abonnés aux réseaux téléphoniques mobiles (les Smartphones représentent moins de 2% du parc)
·         La contribution du secteur des TIC, en dehors des opérateurs de télécom, reste marginale dans l’économie. En 2008, le chiffre d’affaires des entreprises de la filière "services TIC" a été évalué entre 200- 300 millions DT.
o   La majorité des entreprises  de TIC est relativement jeune et de petite taille. Dans les services TIC,  80 % des SSII ont moins de 50 employés.
o   Un effort très faible en R&D dans le secteur
o   Les idées ne circulent pas bien, nos chercheurs et scientifiques, ne savent pas transformer les idées et travaux en produits.
o   L’argent ne circule pas bien. Les riches n’investissent pas dans l’innovation IT et Il n’y a pas de business angels.
o   Trop peu de PME du secteur des TICs se lancent à l’international, faute d’ambition et de financement.

·         La commande publique, 80% du marché, n’a pas servi à créer la masse critique susceptible de stimuler une croissance rapide et durable du secteur. Pourtant, le budget informatique consolidé de toutes les entreprises de l’Etat est relativement important, mais reste mal consommé :
o   La commande publique reste enchainée par les procédures d’achats (de type moins disant) et la lenteur de l’attribution des marchés.
o   La fonction maitrise d’ouvrage est mal assurée au niveau de l’administration en tant qu’acheteur. Elle est absente dans les projets de services en général et les projets IT en particulier, ce qui rend la réussite de l’exécution de projets informatiques aléatoire
o   L’expertise technique est absente dans la majorité des structures de l’Etat, cela induit  des mauvais choix techniques et méthodologiques.
o   Beaucoup d’organismes de  l’Etat se sont trouvés enfermés dans des technologies propriétaires (Cobol, Forms…)
o   Aucune concertation dans les architectures et les choix technologiques au sein de l’Etat; ce qui ne permet pas l’émergence d’une offre de services hautement expérimentée et spécialisée.
o   L’absence de l’externalisation des fonctions de support réduit les chances d’export dans le BPO, faute d’expérience sur le marché intérieur.
·         Un marché d’emploi caractérisé par une offre abondante de débutants  et un grand nombre de  diplômés non adéquats au marché du travail dans les TIC
·         Le manque de profondeur du marché et l’absence de grands projets structurants n’a pas permis l’émergence d’une masse critique de profils expérimentés (chef de projets, experts techniques, managers …). Ces profils, qui ne s’obtiennent pas par le système éducatif sont nécessaires pour la fonction encadrement et impactent directement la croissance des SSII nationales. Cela est d’autant plus critique, que la faiblesse du marché intérieur pousse les profils déjà expérimentés à s’expatrier.
·         Un secteur de l’offshoring affichant 25 000 postes, dont 20 000 emplois dans les centres d’appel à faible valeur ajoutée. Le nombre d’entreprises internationales installées en Tunisie reste faible ne permettant pas de créer des écosystèmes thématiques propices à la croissance et à l’innovation.
·         Les aides à l’exportation sont insuffisantes ou limitées aux entreprises ayant au moins trois ans d’existence alors que dans les TICs, il est critique d’exporter aussi rapidement que possible.

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